Le Pont de Coq : son histoire, ses légendes
Avant de restaurer le Pont de Coq, l'ASPC a mené des études et des recherches.
Ces études ont permis de mieux connaître, de mieux comprendre le Pont de Coq.
De nombreuses études ont été réalisées :
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1 étude historique
Une étude historique est la lecture et l'analyse des archives (vieux documents),
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1 étude archéologique,
Une étude archéologique permet, en creusant dans le sol, de découvrir des objets, des murs.
En regardant comment où ils se trouvent, on peut comprendre des choses que les archives ne disent pas.
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1 étude géologique,
Une étude géologique permet d'analyser le sol et de comprendre comment il s'est formé.
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1 étude géophysique,
Une étude géophysique permet de voir sur des dessins ce qu'il y a dans le sol.
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1 étude géomorphologique,
Une étude géomorphologique permet de comprendre comment une rivière fonctionne.
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1 étude botanique,
Une étude botanique permet de connaître tous les végétaux (fleurs, arbres, herbes....).
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1 étude faunistique.
Une étude faunistique permet de connaître tous les animaux (poissons, insectes....).
Avec toutes ces informations, nous pouvons écrire l'histoire du Pont de Coq.
Le passage à gué découvert lors des fouilles archéologiques en 2014.
Cliché ASPC
La Chaussée pavée du Pont de Coq en 2012
Cliché ASPC
Archives - Plan de 1715 - Carte du Diocèse de Rouen. Paris - Archives Nationales
Historique du Pont de Coq
Le Pont de Coq est ancien.
Avant le Pont de Coq, on traversait la rivière à pied sur un gué.
Un gué est une route avec des grosses pierres.
La rivière passe dessus.
Après le gué, un pont en bois a été construit.
Au temps des Mousquetaires, le roi de France décide de construire une grande route
Sur cette route, le Pont de Coq est construit.
Le pont de Coq à une chaussée pavée.
Cette route va de Paris à Dieppe.
Elle permet :
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aux soldats d'aller plus vite à Dieppe,
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aux charettes portant des marchandises de bien circuler (bois, poissons, lait...)
Une nouvelle grande route est construite 100 ans après le Pont de Coq.
Elle ne suit pas la même direction.
Cette route sera pavée.
La route du Pont de Coq est moins utilisée.
Après la Révolution Française, une ligne de trains est construite entre Paris et Dieppe.
La route du Pont de Coq est de moins en moins utilisée.
Aujourd'hui, la route du Pont de Coq est très peu utilisée.
Les tracteurs, des gens qui marchent (randonneurs) passent sur le Pont de Coq.
Pour tout comprendre :
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Au début, il y a un gué,
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Après, un premier pont en bois est construit,
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Au temps des mousquetaires, le Pont de Coq est construit.
Il est sur une très grande route, comme une autoroute.
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Il sera moins utilisé à cause de la construction d'une nouvelle route.
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Avec l'arrivée des trains, la route ne sera plus utilisée.
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Aujourd'hui des tracteurs et des randonneurs passent sur le Pont de Coq.
Les légendes du Pont de Coq
De nombreux ponts en France et en Europe ont une légende diabolique.
Dans cette légende, le Diable construit un pont pour une personne en une nuit.
En échange de la construction du Pont, le diable passe un accord avec la personne.
C'est l'Abbé Decorde qui raconte cette légende en 1856 :
"Une antique légende se rattache aussi au Pont-du-coq. D'après cette légende qu'on trouve en divers lieux, avec quelques variantes, un habitant du pays désirait établir un pont ; mais ses ressources ne lui permettaient point de réaliser son projet. Un jour qu'il examinait pour la vingtième fois, le diable lui apparut et lui proposa d’exécuter le travail en une seule nuit, pourvu que celui qui passerait le premier sur le pont devînt la propriété du bâtisseur. Le marché fut conclu, et, la nuit suivante, Satan se mit à l’œuvre. Quand le propriétaire du terrain où s’exécutait le travail entendit le bruit que faisaient les ouvriers du diable, il regretta l'engagement qu'il avait pris. Heureusement une bonne pensée lui vint, en entendant le chant de son coq qui annonçait l'arrivée du jour. En ce moment, le travail touchait à sa fin ; notre homme courut à son poulailler, s'empara du coq et le lança sur le pont qui venait d'être construit, en disant : "Satan, voilà ta récompense !". Le diable emporta l'oiseau de Mars en grinçant les dents, et depuis ce temps le pont est appelé le Pont-du-coq."
Une autre légende nous est racontée par M. Potin de La Mairie en 1844.
Cette légende est raconte une histoire avec le seigneur d'Héricourt-sur-le-Thérain.
"La construction du Pont du Diable"
Carl Blechen - 1830-1832
Munich - Pinacothèque
"Le Pont du Diable" - Turner - 1802
New Haven - Yale Center for British Art
"Le Chasse-Marée au départ de Dieppe"
La Normandie Illustrée - 1850
"Convoi de Marée"
A. Du Passage
Gustave Flaubert a écrit sur les Chasse-Marée dasn un livre :
« La nuit quand les mareyeurs dans leurs charrettes, passaient sous ses fenêtres en chantant « La Marjolaine », elle s'éveillait et écoutant le bruit des roues ferrées qui, à la sortie du pays s'amortissait vite sur la terre :
"Ils y seront demain ! Se disait-elle."
Et elle les suivait dans sa pensée, montant et descendant les côtes, traversant les villages, filant sur la grande route à la clarté des étoiles.
Au bout d'une distance indéterminée, il se trouvait toujours une place confuse où expirait son rêve. »
Flaubert - Mme Bovary
La route du Pont de Coq
La route qui passe sur Pont de Coq a servi à plusieurs choses :
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Les soldats l'utilisaient pour aller à Dieppe.
Les bâteaux du roi étaient à Dieppe.
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Le roi le prenait avec ses amis pour aller dans la ville de Forges-les-Eaux pour prendre des bains.
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Les commerçants l'utilisaient pour faire passer les charettes remplies de nourriture.
Ces charettes allaient à Paris.
Elles étaient remplies, de bois, de pots de lait, de fromage mais surtout du poisson péché à
Dieppe ou au Tréport.
Avant,le commerce du poisson frais était très important.
Tout le monde mangeait du poisson frais.
C'est en 1254, au moment des chevaliers, que l'on parle du commerce de poisson en France.
Il faut amener du poisson frais le plus rapidement à Paris.
Le poisson est péché dans la Manche, la mer près de Dieppe.
Des métiers sont créés.
On les appelle :
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des voituriers de poisson de mer,
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des chasse-marée,
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des marchands de pescaille de mer
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des mareyeurs.
Avec 4 ou 5 chevaux et une charette remplie de poisson, le chasse-marée doit arriver le plus vite possible à Paris.
Il fait la distance de 150 kms en 12 heures.
Le transport est dangereux car les chemins sont mauvais et il y a des bandits.
A Paris, 5000 charrettes entrent tous les ans pour nourir les habitants.
Ces métiers n'existent plus aujourd'hui.
Le train a remplacé les charettes et les chevaux.
On se souvient encore des Chasse-Marée par le nom des rues, des textes d'écrivains comme Monsieur Gustave Flaubert.
Les routes dites du"Chasse-Marée" en Haute Normandie
Droit ASPC 2014
Fonds de carte assemblé - Cassini - 1759 - Géoportail
Légende :
En noir : les différentes routes depuis Paris à Dieppe
En bleu : les différentes routes depuis Paris au Tréport
En rouge : la route passant par le Pont de Coq, route la plus courte (33 lieues)
Macaron jaune : toponymie - Rue ou route des Chasse-Marée reconnues en Seine-Maritime
Macaron vert : toponymie - Rue des péterons, de la Mer, des morues reconnues en Seine-Maritime